Alzheimer : une approche globale pour prévenir, dépister et accompagner la maladie

Accompagner les malades d’Alzheimer et des maladies apparentées est l’un des grands enjeux de nos sociétés où l’on vit de plus en plus vieux. Troubles cognitifs, troubles du comportement, du sommeil… pour prévenir, dépister et accompagner les patients à tous les stades de la maladie, le Groupe développe une approche holistique qui repose sur 2 piliers : santé et bien-être.

Un continuum de soins pour accompagner les malades d’Alzheimer

Repérer les premiers signes de la maladie et mettre en place un accompagnement le plus tôt possible est essentiel pour optimiser la prise en soin des patients. emeis s’inscrit dans une démarche globale, du repérage au domicile à l’apaisement des symptômes pour les malades au stade avancé. Cette démarche s’appuie sur la physiopathologie de ces maladies. Un approche qui prend en compte à la fois les lésions et co-lésions causées par la maladie dans le cerveau et les comorbidités non liées directement à la maladie, mais qui ont une influence sur les troubles cognitifs. Le Groupe propose une prise en soin axée sur la santé (volet médical, soignant, médicamenteux et non-médicamenteux) et le bien-être ou la qualité de vie.

La prise en soin débute dès le parcours diagnostique. Un enjeu primordial lorsque l’on sait que dans les pays occidentaux seuls 60% des diagnostics sont suffisamment précoces. Le Groupe, dont la mission est de prendre soin des plus fragiles, se doit de participer à l’amélioration de cette statistique. Comment ? Par le biais des auxiliaires qui dispensent des soins aux domiciles de nos bénéficiaires d’une part, ou lors de consultations Mémoire et hôpitaux de jour dans nos établissements, d’autre part. Le Groupe est également engagé dans le programme européen de l’OMS, ICOPE, qui vise à mieux détecter les fragilités à domicile et donc améliorer les soins apportés aux personnes âgées au bon moment.

L’approche en « parcours » - domicile, puis consultation ou hôpital de jour puis maison de retraite - permet un continuum de soins qui se veut gradué, en douceur pour le patient. Un continuum qui s’applique aussi à la prévention avant la maladie, avec des protocoles de repérage, mais aussi lorsque la maladie est déjà déclarée. Une fois la maladie diagnostiquée, le Groupe travaille en effet au ralentissement de sa dégradation. Lorsque la maladie est avancée, des protocoles permettent de prévenir les troubles du comportement qui lui sont associés ou leur aggravation. Une conviction anime toutes les équipes engagées autour de la prise en soin de cette pathologie : il existe toujours une approche de prévention des symptômes qui peuvent altérer la qualité de vie, même aux stades avancés.

Infirmière dans les couloirs

>> Lire notre étude sur le lien entre la prise de médicaments spécifiques de la maladie d’Alzheimer et la mortalité parmi nos résidents atteints de troubles neurocognitifs majeurs dus la maladie

Appréhender le patient Alzheimer dans sa globalité pour mieux soigner

Une fois la maladie diagnostiquée, le protocole de soins est global et tient compte de :

  1. Son histoire de vie : le patient a une histoire, un passé. Il faut les connaître pour qu'ils guident l’élaboration et la mise en place du projet personnalisé.
  2. Son projet social : avec l'histoire de vie du patient, il faut élaborer son projet. Quel peut-il être ? Comment peut-il rester un peu, ou plus longtemps, acteur de sa vie ? Ce projet se décline en actions précises. Des équipes interdisciplinaires vont travailler la thérapie par le souvenir qui repose par exemple sur la mise en place d'un environnement qui peut rappeler le métier qu’exerçait le patient, ou son cadre de vie… un cadre qui permet d’installer des repères connus. On peut aussi donner au patient un rôle social dans l'établissement, selon son niveau d’autonomie. On s'adresse évidemment plus à des stades modérés de la maladie lorsqu’on propose ce type de projets. Pour les stades plus avancés, nous travaillons surtout sur le bien-être et la qualité de vie.
  3. Son bien-être : pour s’assurer du bien-être du patient, quel que soit le stade de la maladie. La médiation animale, la communication par le toucher grâce aux massages corporels, ou encore le travail sur la psychomotricité se révèlent des axes particulièrement efficaces. Nous pouvons aussi nous appuyer sur le non verbal comme la musique, la lecture, l’image. La thérapie par le voyage, pour les troubles légers et les patients disposant encore d’un certain degré d'autonomie, est une manière de procurer du bien-être. Les équipes proposent au patient de se déplacer dans un autre établissement du Groupe, voire d’effectuer un séjour dans un autre pays, toujours dans une structure du Groupe bénéficiant du même niveau d’encadrement et de protocoles de soins, par exemple. Pour les troubles plus avancés, certains établissements ont testé le train virtuel. Ce wagon reconstitué permet aux patients de s’installer et de profiter du défilement des paysages choisis. Le Groupe mène ce projet en partenariat avec une startup et l'Université d'Amiens.
Résidente pliant du linge

Une transformation au service de la prise en charge des patients Alzheimer

Le Groupe a lancé un plan « Zéro résident sans prise en charge médicale directe » pour assurer à tous nos résidents, malgré la pénurie de médecins généralistes dans certaines régions en France, l’accès à un médecin.

Le Groupe a également déployé dans tous ses établissements une charte de la bientraitance. La charte rappelle 10 grands principes de base comme frapper à la porte avant d’entrer ou encore se présenter et comment s’adresser au patient au moment de rentrer dans la chambre. Pour permettre aux soignants de renforcer ces principes et de travailler dans les bonnes conditions, nous transformons également nos organisations et développons la formation. Par exemple, nous avons créé un module e-learning pour repérer et comprendre les troubles liés à la maladie d’Alzheimer (comme l’agressivité et les hallucinations) et apprendre comment les appréhender et les apaiser. 

Couple de résidents