Le grand âge, le défi humain et sociétal de notre époque
Le vieillissement des populations ajouté à l’allongement de l’espérance de vie font du grand âge un véritable enjeu de société. Entre perte d’autonomie, isolement, dépendance et maladie d’Alzheimer et autres maladies neurocognitives, emeis vous explique les solutions de soins et d’accompagnement.
Comprendre les fragilités et les besoins du grand âge
Qu’est-ce que le grand âge ?
Le grand âge est généralement associé aux personnes de 80 ans et plus. Cette phase de la vie se caractérise par une plus grande vulnérabilité qui s’associe souvent avec des maladies chroniques et qui peut entraîner une perte d’autonomie. C’est un état de fragilité grandissant qui exige une attention renforcée.
Cependant, il est important de noter que le grand âge n'est pas forcément synonyme de maladie, mais plutôt d'une nouvelle phase de la vie où les besoins en soins et en accompagnement peuvent augmenter. Des gestes simples, du quotidien, deviennent plus difficiles à réaliser. C’est le premier signe de dépendance.
Pourquoi mieux accompagner le grand âge ?
L’accompagnement du grand âge devient nécessaire lorsque la personne âgée voit son autonomie décliner et peine à accomplir les actes de la vie quotidienne. Dès lors, elle a besoin d’aide et d’accompagnement.
Cette perte d'autonomie est favorisée bien entendu par l’âge et le vieillissement naturel du corps, et elle peut être accentuée par de nombreux autres facteurs. Des problèmes de santé, une diminution des capacités physiques ou cognitives, ou l'isolement social en sont quelques exemples.
Que peuvent faire les proches et les aidants ?
Les proches et les aidants accompagnent leur proche âgé en perte d’autonomie dans sa vie quotidienne. Ils jouent un rôle indispensable, et parfois même vital, dans la prise en charge des personnes âgées dépendantes. En France, on recensait environ 8,8 millions d'adultes proches aidants en 2021.
Les aidants assurent diverses tâches, allant de la préparation des repas à l'aide à la toilette, en passant par les courses et l'entretien de la maison.
En France, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures pour soutenir les proches aidants :
Un numéro unique (0 800 360 360) d’aide pour les personnes handicapées et leurs aidants.
L'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA) qui peut être utilisée pour rémunérer un proche aidant.
Un Congé Proche Aidant permettant de financer des solutions de relais.
Il arrive que les proches et les aidants soient dépassés par les besoins grandissants de leurs proches et que leur vie personnelle comme professionnelle soient mises à rude épreuve. Lorsque ce point est atteint, les familles se tournent naturellement vers des solutions d’accompagnement.
83 ans
est l'âge moyen de l'entrée en dépendance
21,1%
de la population européenne avait plus de 65 ans en 2022
31100
centenaires en France en 2024 (30 fois plus qu’il y a 50 ans)
Choisir une solution d’accompagnement adaptée au grand âge
Les maisons de retraite
Les Établissements d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD), maisons de retraite ou encore "maisons de vie des aînés" offrent un cadre de vie conçu spécifiquement pour les personnes âgées en perte d'autonomie. Ces établissements proposent un accompagnement personnalisé, des activités sociales, culturelles, sportives et créatives ainsi que des soins médicaux.
Il s’agit d’abord d’un lieu de vie où le senior retrouve une vie sociale riche et un agenda ponctué d’activités qui lui permettent de garder ses réflexes cognitifs en éveil. Ce lieu de vie permet un accompagnement sécurisé et personnalisé par la présence d’équipes soignantes formées, le suivi médical des résidents avec des équipements adaptés aux besoins des résidents.
En maison de retraite, nos ainés profitent aussi d’une alimentation adaptée à leurs capacités et à leurs besoins grâce à un service de restauration sur place supervisé par des nutritionnistes.
Les avantages de la maison de retraite :
- Personnalisation des soins et de l’environnement
- Activités stimulantes et variées
- Maintien du lien social
- Environnement confortable, sécurisé et accueillant
- Respect de la dignité et de l’autonomie
- Soins de santé adaptés et réguliers
- Alimentation équilibrée et de qualité professionnelle
L'accueil de jour et les séjours de répit
Il est possible d’envisager une prise en charge partielle dans un établissement médical adapté.
Ici, le sénior peut venir se reposer le temps d’un séjour temporaire, par exemple pendant l’absence de ses aidants, préparer l’institution ou un retour au domicile après une hospitalisation. Un accueil de jour peut aussi être envisagé et dans ce cas le sénior profite des activités, de la vie sociale mais rentre chez lui en fin de journée pour retrouver son foyer. Cela permet de laisser du temps à l’aidant, de façon régulière et programmée.
Les avantages des séjours de répit et de l’accueil de jour :
- Maintien du lien social
- Continuité des soins et sécurité
- Adaptation progressive à la vie en collectivité
- Opportunité de vacances adaptées
- Favorisation du maintien à domicile
Les séjours de répit et accueils de jour permettent aux personnes âgées de bénéficier d'un cadre sécurisant et stimulant, tout en offrant un répit à leurs aidants, ce qui contribue à préserver la qualité de leur relation à long terme.
Les services à domicile
Le maintien à domicile est une priorité pour de nombreuses personnes âgées. Des services d'aide à domicile, comme l'aide-ménagère ou la livraison de repas, permettent d’aider au maintien à domicile des personnes âgées.
Les avantages de rester au domicile avec un service d’aide à la personne :
- Maintien des habitudes de vie
- Cadre de vie rassurant et familier
- Lien privilégié avec les professionnels aidants
- Entretien du logement
- Possibilité de bénéficier d’aides financières
La bonne solution ? Parlez-en avec votre médecin traitant
La prise en charge du grand âge nécessite une approche globale et personnalisée, impliquant à la fois les professionnels de l’accompagnement, l’entourage et la société dans son ensemble. Les différentes solutions proposées visent à maintenir la qualité de vie et la dignité des personnes âgées, tout en soutenant leurs proches et elle doit avant tout correspondre à la volonté et à la personnalité du sénior concerné.
Le médecin traitant est le premier interlocuteur pour accompagner les familles et leurs ainés dans ce choix.
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Comprendre et reconnaître la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées
Qu’est-ce que la maladie d’Alzheimer ?
La maladie d’Alzheimer est une maladie neuro dégénérative. Elle se caractérise par une atteinte cognitive (capacité de notre cerveau d’être en interaction avec son environnement) qui peut toucher plusieurs fonctions cérébrales, dont la plus connue est l’atteinte de la mémoire.
La maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées ont également un retentissement dans les activités de la vie quotidienne (gestion administrative, toilette, courses…) avec l’apparition d’une dépendance et d’une perte d’autonomie qui nécessitent que les personnes aient besoin d’aide pour accomplir les tâches de la vie courante.
Par sa fréquence, son retentissement et son coût financier et sociétal, la maladie d’Alzheimer et celles apparentées représentent le défi majeur de ce siècle : défi de comprendre, de prévenir et de prendre en soin.
Quels sont les symptômes de la maladie d’Alzheimer ?
L’évolution des symptômes et de la maladie en elle-même est variable d’un individu à l’autre. Néanmoins, plusieurs grands symptômes peuvent déjà alerter l’entourage.
- Amnésie : perte partielle ou totale de la mémoire.
- Apraxie : difficulté à effectuer des gestes concrets.
- Aphasie : perte de la faculté de s’exprimer ou de comprendre le langage.
- Agnosie : trouble de reconnaissance des visages, des objets, ou de ses propres difficultés, etc.
Lorsque ces symptômes apparaissent chez une personne âgée dépendante, il faut consulter son médecin et discuter ensemble, patient et entourage, de la meilleure solution à envisager.
Comment prévenir la maladie d’Alzheimer ?
Les chercheurs qui travaillent sur la maladie d’Alzheimer ont identifié plusieurs pistes qui pourraient permettre de prévenir et aussi de ralentir l’évolution de la maladie une fois qu’elle est installée. Leurs études mettent en valeur le lien entre les troubles cognitifs du type Alzheimer et certains facteurs de risques cardio-vasculaires comme le tabagisme, la sédentarité ou les mauvaises habitudes alimentaires.
Certains facteurs peuvent diminuer le risque de survenue de la maladie comme : la protection vasculaire, le lien social, la stimulation cérébrale et une alimentation équilibrée.
55,2 millions
de personnes dans le monde sont atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée
10 millions
de nouveaux cas d’Alzheimer apparaissent chaque année dans le monde
139 millions
de personnes seraient atteintes de cette maladie d’ici 2050, selon l’OMS
Prendre en soin la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées
Quels sont les établissements spécialisés ?
Trouver la structure adaptée à l’avancement des troubles de chacun, en cohérence avec ses besoins, ses capacités et la disponibilité de ses proches et aidants est clé.
Faites confiance à l’équipe pluridisciplinaire de la résidence pour vous proposer l’unité la mieux adaptée à votre besoin ou à celle de votre proche :
- Unités de soins adaptés (USA)
- Pôles d’activité et de soins adaptés (PASA)
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