La fragilité, c'est quoi ?
Les personnes âgées sont plus nombreuses et représentent une part croissante de la population partout dans le monde. Entre 2030 et 2040, la part des plus de 80 ans dans la population mondiale va croître de 58 %. La question de la fragilité s’annonce donc toujours plus centrale. Faisons le point sur sa définition et ses enjeux…
La fragilité ou dépendance : définition
On compte aujourd’hui 1,3 million de personnes fragilisées en France (source : DREES). La dépendance, qu’on appelle aussi perte d’indépendance fonctionnelle ou fragilité, qualifie "l’état de la personne qui, nonobstant les soins qu’elle est susceptible de recevoir, a besoin d’être aidée pour l’accomplissement des actes essentiels de la vie ou requiert une surveillance régulière" (art. 2 de la loi du 24 janvier 1997). La dépendance peut être temporaire, suite à un accident par exemple, ou définitive, du fait de l’avancée dans l’âge ou à cause d’une pathologie physique ou psychique (arthrose, maladie d’Alzheimer, etc.). La dépendance des personnes de 60 ans ou plus se mesure selon la grille AGGIR (Autonomie, Gérontologie Groupe Iso Ressources).
Evaluation de la dépendance ou fragilité
Comment évalue-t-on le degré de dépendance ? En France, c’est la grille AGGIR qui permet d’évaluer la fragilité des personnes âgées. L’évaluation se fait dans le cadre d’une demande d’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie). Elle est pratiquée par un professionnel de l’équipe médico-sociale du département du lieu de résidence, ou directement par le médecin coordonnateur de l’EHPAD où est admise la personne concernée. Concrètement, l’évaluation est effectuée grâce à des observations et à diverses questions portant, notamment, sur la capacité de la personne âgée à effectuer des tâches telles que sa toilette, s’habiller, s’alimenter ou se déplacer de manière autonome. En fonction des résultats obtenus, la personne est ensuite classée dans l’un des 6 GIR de la grille, allant de 6 pour une personne totalement indépendante 1 pour une dépendance totale.
Les solutions qui existent
Selon le degré de dépendance ou fragilité, et donc de prise en charge requise, plusieurs solutions sont offertes :
- La mise en place de services à domicile. Cette option, lorsqu’elle est possible, capitalise sur le maintien à domicile et favorise la préservation de l’autonomie. Les prestations offertes vont de l’aide à la toilette au ménage, en passant par la préparation du repas et la promenade. Un vaste éventail de possibilités souvent à la carte, selon les besoins de la personne.
- Les résidence services sont une alternative intéressante lorsque le maintien à domicile n’est plus recommandé (logement non adapté, isolement, etc.) mais que la personne est encore autonome. Les résidences services offrent un cadre de vie sécurisé en toute indépendance et des prestations de service adaptées à chaque situation.
- Les maisons de retraite médicalisées ou EHPAD, proposent des solutions d’accueil diverses : séjours de longues durées, de répit ou temporaires et accueil de jour. Ces établissements disposent également d’unités de vie adaptées spécialisées dans la prise en charge des maladies d’Alzheimer et apparentées ainsi que dans l’accompagnement de la grande dépendance permettant l’accompagnement adapté et personnalisé de nos résidents jusqu’à la fin de vie
C’est un fait, nous vivons plus longtemps et l’espérance de vie ne fait que croître. Pour répondre à une demande toujours importante, il faudra sans doute réinventer la prise en soin de la fragilité, quel que soit son niveau.